La vie qui bascule en un souffle

Voyager en temps de pandémie

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Après six mois de séjour en Inde, mon visa tirait à sa fin. J’avais fait le plein de cette énergie intense, brusque, poussiéreuse, mais aussi nourrissante et fascinante que l’Inde m’offre chaque fois. Il était temps de retourner à Bali pour retrouver de la douceur, je le sentais profondément dans mon âme.

À ma grande surprise, la retraite spirituelle prévue à la mi-mars à Bali avait été annulée faute de participants. C’était l’édition la plus unique proposée cette année!  J’avais tout de même choisi de m’y rendre pour revivre cette grande et précieuse période de nettoyage, de silence et d’introspection que représente les cérémonies entourant le jour de Nyepi. Et du coup, ça me laisserait suffissament de temps pour préparer la retraite privée que j’avais en avril.

Nyepi – ce grand jour d’isolement et de silence

Nyepi, je vous en avais déjà parlé. C’est une journée unique au monde durant laquelle tous les gens présents sur l’île, Balinais comme touristes, doivent rester à l’intérieur de leur maison ou hôtel pendant 24 heures en faisant le moins de bruit, sans cuisiner, sans utiliser les lumières. C’est un temps de recueillement, si calme, si beau à vivre avec tous les rituels qui précèdent cette journée qui correspond au Nouvel An Balinais.

Melasti à Sanur
Lors des cérémonies de Melasti à Sanur, Bali, en 2019

Quelques jours avant mon départ de l’Inde, le virus avait commencé à faire bouger mes plans (et ceux de milliers de voyageurs!). À Mysore où j’étais, c’était encore “business as usual”. Quelques magasins affichaient qu’ils n’avaient plus de masques (pour se couvrir la bouche et le nez), mais personne ne les portaient encore dans les rues.  La basse saison commençait à s’installer, les touristes étaient moins nombreux. La compagnie aérienne avec qui je voyageais commençait à m’envoyer des messages de changements d’heures et de vols d’une façon très professionnelle et claire. 

Arrive le plus vite possible!

La veille de mon départ, juste avant d’aller dormir, une amie présentement à Bali m’écrit pour me dire: “Nath, il y a rumeur que les frontières de l’Indonésie vont fermer vendredi.” Sur le coup je me dis, “ouff, j’arrive jeudi, je vais être correcte.” Puis, depuis quelques jours j’ai ce sentiment que je ne devrais peut-être pas passer une journée à Singapore comme prévu pour y faire mon visa pour l’Indonésie. J’écris à une autre amie à Bali avec qui nous échangeons longuement. Elle a eu vent de la même rumeur et me dit, “Viens le plus vite possible.” J’achète donc un autre billet Singapore-Bali pour arriver une journée plus tôt. 

J’ai atteri à Singapore trois vols plus tard. J’ai senti un grand malaise, un certain inconfort de la part du personnel et une insécurité de la part des voyageurs dans les aéroports indiens qui commençaient tout juste à essayer de gérer l’arrivée du virus. C’était tout autre chose à Singapore où le personnel était si courtois, souriants, rassurants, un sentiment de contrôle régnait puisqu’ils gèrent ce “grand intrus” depuis un certain temps déjà. 

Au moment de regarder l’écran des départs, plusieurs mentions “CANCELLED” en jaune étaient affichées. Les vols vers l’Indonésie étaient déjà annulés. 

L’agent d’information m’informa que les visas à l’arrivée étaient aussi suspendus.. plus tôt que prévu. 

En un souffle, j’ai senti que  “quelque chose” était en train de basculer.

Je croyais être invincible, protégée, guidée pour arriver à temps à Bali. 

Et bien, je l’ai été, mais sur une toute autre route, celle qui m’était destinée, puisque tout s’est mis en place divinement, autrement.

Où aller?

Je me suis assise. 

L’aéroport était anormalement calme. J’adore les aéroports et celui de Singapore est très agréable. Un carrefour entre l’Asie et l’Occident.

De Singapore je peux aller partout j’ai pensé.

Un agent criait: dernier appel pour Chiang Mai (Thaïlande), je me suis dit, “Je pourrais aller en Thaïlande.” J’écris aussitôt à un ami là-bas qui me dit que les frontières sont en train de se fermer.

Le Laos? J’écris à un ami indonésien souvent basé à Luang Prabang qui me répond qu’il vient de quitter et que les frontières sont plutôt incertaines.

Décidémment, l’étau se resserre. 

Si je rentre quelque part maintenant, je devrai quitter au bout de 30 jours, la durée habituelle des visas des pays de l’Asie du Sud-Est et avec la situation actuelle qui tend vers le confinement… c’est embêtant.

Entre-temps je suis enveloppée de nombreux messages de mes amis à Bali, au Canada et en France, ainsi que ma famille qui s’inquiètent pour moi. C’est dans ce genre de moment que le temps semble s’arrêter et en même temps, que tout va si vite!  Et dans ce lot d’échanges virtuels, une main est venue me saisir droit au coeur en m’amenant sur une toute autre route: “Nath, je pense que c’est le moment de rentrer au Canada. Je vais t’héberger et prendre soin de toi, tu n’auras pas à t’en faire. Tu seras en sécurité.” 

En lisant le message de mon amie, cette carte de tarot m’est aussitôt venue à l’esprit

J’étais stupéfaite. Je me rappelle seulement lui avoir répondu quelque chose comme: “Tu te rends compte à quel point c’est énorme comme décision?! J’ai besoin d’une heure..” Mais le temps pressait.

Je me suis retrouvée sur le site d’Air Canada, tremblante, pleurant….. me demandant même si j’avais assez “de place” sur ma carte de crédit pour acheter ce billet.  Quelques minutes plus tard, je recevais la confirmation de mon vol Singapore-Tokyo-Toronto, le plus bel itinéraire de vol possible. Dans 12 heures j’allais entreprendre un tout autre voyage. 

Le retour imminent!

Quand j’ai regardé à nouveau le billet, mon coeur s’est arrêté et a explosé! Une énorme vague d’émotions est remontée. Je pleurais sans pouvoir me contenir. Un voyageur australien et deux employés sont même venus me voir me demandant si tout était correct, si j’étais en difficulté. Ça m’a tellement touché. 

Je vivais en Asie du Sud-Est, principalement entre Bali, l’Inde et le Népal, depuis 4 ans et demi sans être retournée au Canada depuis. 

Un billet de retour au Canada porte une énorme charge émotionnelle et un si grand changement! 

“Pincez-moi!, je vais être au Canada dans deux jours!” 

Au-dessus des glaciers de l’Alaska!

Surrender to what is

Avec toute fin, vient un début.

Je me rappelle que tout arrive pour une raison. J’ai été bénie de partir « in divine timing » pendant que les vols étaient encore fonctionnels.

Mon mantra de tous les jours est:

I surrender to what is. 

J’abandonne complètement ma volonté de tout contrôler.

Je n’ai rien contrôlé à Singapore. Il m’a semblé que tout c’est fait en un souffle, en toute fluidité. C’était le destin.

Heureuse en quarantaine

Un peu plus d’une semaine s’est écoulée depuis mon retour au Canada. Une des premières choses que j’ai remarqué est la lumière. À quelle point elle est différente ici. 

La lumière est plus éblouissante, vive avec les contrastes qui l’entourent. Dans les bouts d’Asie où je vivais, la lumière est plus… jaune, orangée, apaisante, ici, elle saisit avec ses airs de bleu. C’est magnifique de vous écrire avec elle et le chant des oiseaux, assise au bureau devant la fenêtre!

C’est ici que tout se crée!

La quarantaine et le confinement à venir me permettent d’avoir une douce transition et de maintenir mon rythme, ma routine quotidienne de méditation, asanas, écriture, tarot et de travailler sur d’autres projets à venir sans être trop débousolée. C’est parfait! Je crois profondément qu’il y a une raison pour laquelle la vie m’a rappatrié au Canada pour l’instant; pour partager avec les gens d’ici. Et c’est bien ce que je compte faire!

Un cadeau de repos offert par l’Univers

Je n’écoute pas les nouvelles depuis très longtemps. Au lieu, je me nourris des paroles de certains professeurs de Yoga, astrologues et “lightworkers” qui apportent tant de lumières aux circonstances actuelles. Je suis consciente que tant a été dit au sujet de ce grand attaqueur qui chamboule la planète entière.

À nouveau, je crois que tout arrive pour une raison, tout est destiné.

Maintenant, l’Univers nous force:

  • À prendre une grande pause 
  • À nous ancrer dans le moment présent
  • À sortir du futur – aujourd’hui je suis en santé, j’ai un toit, de la nourriture, des vêtements, je suis entourée d’abondance.
  • À affronter nos peurs qui vivent uniquement dans le futur
  • À prendre conscience que chaque acte que nous faisons se répercute collectivement – que nous sommes tous connectés sur cette planète en fièvre. Sortons de l’individualité pour être davantage dans l’altruisme, la collectivité
  • À revenir à l’essentiel, à revoir la base de nos valeurs
  • À avoir confiance en la vie. “This too shall pass” et je prie pour que les gens sortent de cet épisode grandi, ancré pour le mieux avec Soi et avec les autres.

Cette pause est comme une retraite d’introspection. Le temps vous est enfin accordé pour RALENTIR, pour prendre soin de vous, vous re-connecter à votre Être véritable, vous poser des questions essentielles de base sur votre façon de vivre, y réfléchir et agir. Le temps d’exprimer votre amour et votre amitié aux gens qui font partie de votre toile.

Je vous envoie beaucoup d’amour, de santé et de lumière,

Nathalie